savita bhabhi

C’est les vacances, les enfants sont à la maison. Mais ça ne veut pas dire qu’ils peuvent lire la suite, attention.

Emilie, longtemps habitante de Pune, a partagé ce génial lien : Fly your fools. Une bande dessinée indienne qui se moque allègrement de la culture, de la religion, des news, et de tout ce qui fait le quotidien d’un indien.
Certes, c’est en anglais, mais pour ceux qui le comprennent, allez voir, c’est d’un humour décapant.

En plus, c’est de bon goût, les pages sont publiées sous licence Creative Commons : liberté de rediffusion des pages, dans la mesure où un lien est donné vers l’original, et qu’aucune utilisation commerciale n’en est faite.
Je n’en suis qu’à la page 21 (sur 85), mais le ton me plait vraiment !

Rien à voir avec Savita Bhabhi, la bande dessinée indienne porno dont tout le monde parle. Aujourd’hui l’Inde, du grand journalisme, y a consacré 2 articles – repris et transformés par d’autres divers pseudo journalistes – et bloggeurs. France24, Rue89, 9e art, etc…
Alors oui, Savita Bhabhi, c’est la libération de la culture indienne, c’est la tante vraiment sexy complètement libérée, qui se fait prendre par des ouvriers, par le cousin, par le docteur… Enfin bref, du gros fantasme, et du bon porno. Rien d’extraordinaire, mais parler du porno, ça ramène toujours plein de visiteurs.

Les gagnants dans l’histoire, ce sont surtout les éditeurs de Savita Bhabhi. Le site qui propose – gratuitement – la sulfureuse bande dessinée est passé 700e site le plus visité du monde. 60 millions de visiteurs mensuels. Une manne financière gigantesque, car savitabhabhi.com sert de relai vers de vrais sites pornographiques. Si la publicité classique sur Internet rapporte généralement entre 1 et 2 cts de dollars par visiteurs, le porno démultiplie les gains. De plus, le coût de production de la bédé est très faible – les dessinateurs s’alternent pour faire diminuer les coûts, et le site ne propose rien d’autre – juste des planches de bandes dessinées et des liens vers des sites complètement pornos.

C’ets sûrement pour cett raison que le gouvernement indien a mis en place une censure du site depuis Juin 2009 (qui, comme toute tentative de controle de l’Internet, est contournable de toute façon #hadopi).

Les sites de médias français (et étrangers) ont d’abord apporté une publicité importante au site, puis lors de la censure, en ont remis une couche en évoquant la bonne cause. Oui c’est vrai, la censure, c’est mal. Mais la publicité pour du porno, c’est mal aussi !

Le 13 juillet, Puneet Agarwal, éditeur de Savita et directeur de India Porn Empire (rien que ça) a décidé de mettre fin à la bande dessinée. Pression politique contre pression médiatique – Puneet a préféré retirer sa BD et garder sa nouvelle base de clients sur ses sites pornos. Un marché juteux (hum) – on comprendra que Puneet choisisse de faire profil bas.

Savita, un sujet qui revient de temps en temps dans les planches nettement plus riches de Fly you fool – dont voici quelques extraits.

Plus à découvrir sur http://www.flyyoufools.com