God of love
Au panthéon des dieux indiens, au nombre de 330 millions, il y a forcément le Dieu de l’amour. Il s’appelle Kamadev, ou Kamadeva, et avec son arc qui envoit des roses, nul doute qu’on voit en lui un Cupidon indien.

Le Kamasutra, ouvrage écrit entre le IVe et VIIe siècle, est également d’origine indienne. A l’époque, les femmes jouissaient d’une liberté certaine.

Désormais, les protestations des indiens conservateurs face à la Saint Valentin font se demander où est passé ce peuple qui a construit les statues du temple de Kajuraho.

Ces anciennes traditions ont disparu pendant le moyen âge. Interdit aux amoureux de se montrer en public. Finies les références sexuelles et les amours interdites. Les couples illégitimes, par la caste notamment, sont punis et parfois même exécutés.

Ce n’est que depuis 10 ans que l’amour indien tente de retrouver sa grandeur passée, avec cette fête pourtant très commerciale qu’est la Saint Valentin.

Les parties conservatifs accusent la Saint Valentin d’être une nouvelle décadence venue de l’occident, mais la globalisation de l’économie mondiale et de la consommation semblent avoir pris le pas. L’émergence des classes de nouveaux riches a contribué fortement au démarrage de cette nouvelle mode – bientot suivies par les millions d’Indiens de la classe moyenne, qui malgré un style de vie moins faste, ne peuvent se passer des cadeaux de l’amour.

Les chaînes de télé ont inventé les émissions spéciales Saint Valentin, les radios ont lancé des concours de lettres d’amour…

C’est un problème, quand les Indiens commencent à faire quelque chose, ils ont tendance à en faire un peu trop. Les magasins, les restaurants, et même les rues sont décorées pour l’occasion.

Une sur-abondance du rose dont on avait déjà parlé ici : La Saint Valentin en Inde en vrai. A lire ou relire pour l’occasion !