Comment obtenir son visa pour l’Inde ? Comment se rendre à l’ambassade ? Quels papiers emmenés et quoi prévoir exactement ? Vous saurez tout en lisant cet article.

[EDIT] – Cet article est passé de date ! Rendez vous désormais sur Obtenir son visa indien avec VFS Global : tout ce qu’il faut savoir.
Tout d’abord, bien choisir le type de visa et sa durée. Décider aussi si on veut un visa à entrées multiples, pour revenir en Inde plusieurs fois ou pas. Un visa touriste coûte 50 euros, 43 euros supplémentaires et vous l’obtiendrez dans la journée. Il est valable jusqu’à 6 mois, et peut être à entrées multiples.
Pour l’obtenir, deux solutions. Soit passer par une société spécialisée qui fera toutes les démarches pour vous, à condition que vous donniez bien tous les papiers. Le service coûte entre 20 et 50 euros par visa, comptez un mois pour être sûr. Vous pouvez aussi gérer par courrier, en envoyant tous les papiers, l’argent et les passeports à l’ambassade. C’est moins sûr, mais pour ceux qui ont le temps, pourquoi pas.
Cependant, quand on est un aventurier, un vrai, on va directement à l’ambassade. Le site internet affiche les horaires d’ouverture : de 9h30 à 10h30 pour le dépot de visa. Tout le monde vous le dira, il y a la queue il faut y aller tot. Moi je me dis qu’y être à 8h00, c’est pas mal, déjà. Et bien, non !
Je descends du métro à La Muette, sur la ligne 9. Jusque là tout va bien, l’ambassade est dans un quartier assez huppé. 5 minutes à pied permettent de rejoindre l’ambassade. Mais en fait, on la voit de loin, si on considère la file de personnes qui attend à l’entrée ! A 8h00 (du matin, on est bien d’accord), il y a déjà 120 personnes devant moi. Je me pose comme tout le monde dans le froid intense et attends naivement. D’autres arrivent en permanence, ils n’auront pas plus de chance que moi. A 9h30, alors que 300 personnes attendent à l’extérieur, les portes s’ouvrent. Distribution de tickets numérotés, pour refaire la queue à l’intérieur. A 9h40, il n’y a plus de tickets, nous annonce un homme à l’air un peu énervé. 80 personnes sont rentrées, et on nous annoncent que c’est fini pour aujourd’hui.
Seulement on s’est levé vraiment tot, et puis c’est facile de dire que c’est fini ! En fait, personne ne bouge, on continue de faire la queue. A 10h30, la foule commence à faire des mouvements plus saccadés, c’est à celui qui poussera le plus fort. Certains essayent de passer devant tout le monde, c’est limite s’ils ne se prennent pas des coups. A 11h15, alors qu’on rentre tous en force dans la salle d’attente, l’accueil nous confirme ce que nous craignions : plus de tickets, c’est fini. Un seul mot : GRMBL. Plus de 3h d’attente pour rien, et la certitude d’avoir à se lever encore plus tot le lendemain…

Le lendemain, réveil à 5h40. Je coure et optimise mon trajet au maximum. A 6h, j’arrive à l’ambassade et constate les faits : il y a déjà 40 personnes devant moi. Beaucoup ont des têtes que je reconnais : ils étaient là la veille eux aussi. Pendant la matinée frigorifiante, la queue se remplit comme la veille. Ca discute pas mal, on fait connaissance avec nos voisins, se réservent la place le temps d’aller boire un café au chaud (à 3€ minimum le café bien entendu). A 9h30, les portes s’ouvrent et les tickets sont distribués. Après les 80 de la veille, c’est la folie : 300 tickets sont distribués. Beaucoup disent que les 100 derniers ne passeront pas, à 13h30 les guichets ferment, ticket ou pas. On attend donc, encore et encore, sans savoir à quoi s’en tenir. Je fais quelques aller-retour, parce que je m’aperçois qu’il me manque quelques documents. J’échange mon ticket contre un autre plus loin sur le compteur, pour être sûr de terminer mon dossier. A 14h, alors que seulement 100 personnes sont passées, on nous informe que c’est fini. Tout le monde râle, l’air vraiment dégouté. Mon stage commence Lundi à Pune, je ne peux pas me permettre d’attendre une journée de plus. Une poignée d’entre nous décide de rester malgré tout.
La dame de l’accueil fait de son mieux pour expliquer aux gens. Le ton monte, mais il n’y a vraiment rien à faire. On reste quand même. A 15h30, les portes se ferment, nous sommes enfermés à l’intérieur de l’ambassade. Enfin, nous savons que nous allons passer ! Les numéros s’enchaînent, les gens applaudissent, blaguent avec les personnes qu’elles auraient insultées un peu plus tot. Je sors pas derrière, car déjà des personnes s’entassent pour reprendre leurs passeports déposés quelques jours plus tot. Une nouvelle queue se forme. Je prends néanmoins le temps d’aller acheter mon billet d’avion dans ce même café, utilisant la connexion Wifi tellement pratique. 15 minutes et je retourne à l’ambassade, fais connaissance avec un père d’origine anglaise (je pense) qui parle à sa fille française en hindi et en espagnol. Oui, bien sûr. A 18h enfin, je récupère mon passeport avec un nouveau visa pour l’Inde… Décollage demain samedi à la première heure !

Pune, me revoilà !