La Haute Cour indienne a confirmé aujourd’hui la peine de mort pour le seul survivant du groupe de terroristes à l’origine des attaques meurtrières de Bombay. Il y a trois ans, la plus grande ville indienne était en effet la cible d’attaques coordonnées, faisant 173 morts dont 26 étrangers.

Cette condamnation a été annoncée une première fois en Mars 2009, mais la défense avait fait appel devant la Haute Cour. Il reste désormais à Kasab deux solutions face à la justice indienne : faire appel cette fois devant la Cour Suprême, et demander une grâce présidentielle.

Depuis 1996, une seule et unique peine de mort a été mise en oeuvre en Inde, pour une population totale d’un milliard d’habitants. A l’époque, Dhananjoy Chatterjee avait été rendu coupable de viol et meurtre sur une fillette de 14 ans alors qu’il était garde de sécurité.
Azam Kasav Amir est quant à lui accusé de crime de guerre contre une nation et meurtre de 72 personnes.

La peine capitale en Inde n’est donc pas complètement abolie, la constitution la réservant “aux cas rares parmi les plus rares”. Elle reste une exception, “sanctionnant un crime si haineux qu’il choque la société”, selon les rapports des Nations Unies.

Depuis 2001, la justice Indienne a condamné à mort 320 personnes – aucune de ses condamnations n’a pour le moment été appliquée. Si le jugement de Kasab venait une nouvelle fois à être confirmé, il serait le 52e prisonnier à être pendu depuis la création de la constitution Indienne.

Liens : La peine de mort en Inde[fr] MBPE Capital[en]