Cela fait désormais 12 jours que nous sommes arrivés, et je m’étonne toujours de découvrir chaque jour des nouveaux boulots.
Ils sont nombreux, ces indiens, et faut bien occuper tout ce petit monde. L’institut post-graduate (après diplome) dans laquelle nous étudions, embauche un nombre incroyable d’indiens. J’adore le remplisseur de pichets de la cafète. Oui c’est son boulot, il se ballade avec un grand pichet pour remplir les petits pichets qu’il y a sur les tables. Un autre s’occupe de ramasser les chaises que les étudiants laissent super loin de la table. J’ai toujours eu le reflexe de remettre la mienne sous la table en partant, mais maintenant j’ai peur de mettre au chomage le ramasseur de chaises !
Sur le campus, en vrac : les ramasseurs de feuilles mortes, qui peuvent aussi tailler la pelouse aux ciseaux (bon c’est des cisailles, mais quand même). Le nettoyeur de joints de ciments, pour éviter que de l’herbe pousse. Le climat est propice à la végétation, alors dés qu’il y a un peu de terre, ça pousse. Et hop, ça fait un boulot, si c’est pas merveilleux !
Dans l’hotel où nous allons boire et manger (et boire), pour les 40 couverts en terrasse, il y a 6 serveurs. Sachant qu’ils n’ont même pas à aller chercher les plats, et que le service n’est pas pour autant au top… Y a qu’en France où on sait bien servir, bien manger, dresser une table… Ils ont beau servir les bières dans nos verres et laisser la bouteille à coté, y a toujours un nombre de bouteilles sur la table différent de ce qu’on avait commandé ! On accepte, parce qu’au prix de la bière, ça va. Mais attention quand même, on commence à négocier l’addition ! En tant que bon client, c’est normal !
Vu que toutes les routes sont en chantier, un autre métier intéressant est le balladeur de cailloux. Avec un grand récipient posé sur la tête, il passe la journée à traverser l’autoroute qui ne fait plus qu’une voie, pour amener des cailloux sur le lieu des travaux. Plus loin, là où la route est déjà refaite (oui enfin…), le ciment qui sépare les 2 voies est en train de refroidir. Mais il fait trop chaud, ça refroidit trop vite. Alors hop, un nouveau boulot ! Arroseur de ciment qui refroidit. Par contre, je suis pas sûr que ce soit bien payé… Et puis faut toujours passer son temps à traverser l’autoroute, un peu risqué et j’ai pas vu de prime de risque.
Après, il y a évidemment les petits vendeurs de mais grillé, avec leur minibarbecue (d’ailleurs, avec les vaches qui se balladent juste à coté, ça me donne une idée…). Ces sus-dites vaches sont d’ailleurs toujours encadrées par des petits mecs, dont ça doit aussi être le boulot. Les vaches n’ont pas l’air si sacrées, si jamais une s’écarte du chemin, elle se prend les coups de baton. Je vais peut-être pouvoir sortir ma cape en peau de vache, finalement.
Mon coup de coeur va aux vendeurs de carton, qui récupèrent tous les morceaux de carton qu’il trouve et les entasse dans leurs bouibouis. C’est super joli à voir, ça donne envie. Et pis si jamais j’ai besoin d’un carton, au moins je sais où aller !

Voilà pour l’instant culturel, je pense que je vais rencontrer encore beaucoup d’autres boulots, c’est le suspens à chaque sortie ! Pour les cours, après 3 jours pleins, quelques nouveautés. D’abord, les étudiant sont toujours à la bourre, les profs aussi. Les rendez-vous indiens, c’est terrible ! Au moins, ça me déstresse le matin, j’ai pas à me presser. Après, faut aussi que le prof vienne. C’est pas à chaque fois. Je ne sais pas comment ils font les emplois du temps, mais c’est pas comme en France. Souvent, le prof doit donner 2 cours en même temps, ou alors la salle est déjà prise. Je pense qu’ils font les emplois du temps sans prendre en compte ni la disponibilité des profs, ni celle des salles de cours. Alors 8h30 de cours par jour, finalement ça diminue. Je me suis même échappé du TP toute à l’heure, c’était presque la fin et c’était chiant. Alors quand le prof a répondu à un coup de fil sur son portable, j’en ai profité ! La nouvelle du jour, c’est que la présence pendant les cours d’adaptation (bridge course, 3 semaines de remise à niveau) doit être au minimum à 50%. Je peux donc me permettre quelques grasses mat’. Je dois dire qu’il y a quand même des choses qui me font peur. Trois filles de la classe passent toutes leurs soirées à la bibliothèque, pendant que moi je joue au ping pong ou que je maile. Après 3 jours de cours, elles trouvent déjà le moyen de bosser tous les soirs comme des oufs malades. Certes on a un peu de travail à faire, mais des choses déjà vues il y a longtemps et c’est aussi valable pour elles !
Je suis pas du genre à stresser pour les cours, alors j’évite de me poser trop de questions, et je me concentre plutot pour notre soirée d’accueil. The big student party du campus, avec jus d’orange à volonté, début à 18h et fin à 22h ! Wouhou !!! Je pense qu’un petit tour à l’hotel juste après les cours s’impose…


Ah non, je me suis trompé de soirée…